L'heure de la prétention. (ou l'article de la fille qui s'y croit trop)

J'adore la musique des films. Le fait qu'une chanson ou qu'un morceau soit dans un film lui donne une consistance, une histoire, et même parfois un interprète imaginaire.

Exemple: quand j'ai découvert Billy Elliot (et que j'étais amoureuse de lui, qui avait quelques deux ans de plus que moi, l'idéal!), j'étais persuadée que Tony, son frère, chantait London Calling. Ca correspondant tellement à son personnage brutassou. Surtout qu'au moment où survient la chanson en question, c'est Tony qui est concerné par la scène. C'était parfait.

Et puis la musique sert tellement le film. Rien qu'Amélie Poulain. Qu'aurait été Amélie Poulain sans la musique? Son destin aurait été nettement moins fabuleux. L'atmosphère aurait été carrément moins entrainante, enjouée et nouvelle. Ca c'est pour la musique écrite pour un film. En ce qui concerne la musique choisie parmi des morceaux existants, c'est au moins aussi jouissif. De faire redécouvrir au monde une musique qu'on aime avec les images qu'on veut, pour montrer son interpretation personnelle, faire partager sa passion. Je m'emballe. Mais regardons le cas de Barry Lyndon, le petit trio de piano de Schubert, sens comme il se fout de la gueule du petit arriviste avec tragédie. J'adore.

Le petit arriviste (qu'on retrouve là) et sa chère et tendre.

Et puis le cinéma met drôlement la musique en valeur. Des petites chansons, juste comme ça. Genre Mysteries quand Kelly Reilly marche sur le quai de la gare dans Les Poupées Russes. Ou Bang Bang dans le générique de Kill Bill. Ou Anyone else but you dans Juno. Ou Porque te vas dans Cria Cuervos. Ou I'm kissing you dans Romeo+Juliet. Ou Here on my own dans Hallam Foe.

Kelly Reilly quittant la gare après avoir déclaré sa flamme à Rom' qui s'en fout puisqu'il va retrouver sa maîtresse, d'ailleurs l'actrice qui la joue s'est suicidée.

Bon je ne te parle pas non plus de ce que Shigeru Umebayashi a fait pour 2046, Patrick Doyle pour Beaucoup de bruit pour rien, John Williams pour Harry Potter et Star Wars, Dario Marianelli pour Orgueil et Préjugés.

Moi, je découvre la musique dans les films, qu'elle soit composée pour ou trouvée et collée avec. (là pour le coup on est en plein dans l'idée du titre de l'article)

Bon stop. J'ai l'impression de faire une punition comme ma prof de français. "Aaaah vous voulez pas participer? Très bien! Cours magitral!"